Né à Castres en 1859, Jean Jaurès provient d’une famille bourgeoise. Il fait de brillantes études, arrive premier à l'Ecole Normale Supérieure (1878) et troisième à l'agrégation de philosophie (1881). Il devient professeur de philosophie au lycée d'Albi en 1881.
Des combats pour plus d’humanité
La grève des mines de Carmaux en 1892 plonge Jaurès dans la réalité de la classe ouvrière et le convertit au socialisme. Il est élu, grâce au soutien des ouvriers, député de la ville minière de Carmaux. Il conserva ce siège de 1893 à sa mort (sauf entre 1898 et 1902). Jaurès intervient de nouveau pour défendre des ouvriers dans la grève des verriers de Carmaux. Jaurès propose la création d'une autre verrerie sous la forme d'une coopérative ouvrière. Elle est fondée en 1896 à Albi.
Jean Jaurès était un homme d’idées. Profondément pacifiste, ses discours le rendirent impopulaire à la veille de la Première Guerre mondiale. Son désir de réconciliation entre les peuples est perçu par ses ennemis comme une trahison. Les appels au meurtre furent lancés et entendus. Il fut assassiné le 31 juillet 1914 (trois jours avant le début des hostilités), par un nationaliste, Raoul Villain, au Café du Croissant à Paris. Son meurtrier a déclaré vouloir éliminer "un ennemi de son pays" à la veille de la guerre. Dix ans après sa mort, ses cendres furent transférées au Panthéon, rejoignant ainsi les grands hommes de la patrie.
Jean Jaurès a marqué ses contemporains par son éloquence. Peu soucieux de son apparence, rien n’était plus important pour lui que les idées. Conscient des menaces qui pesaient sur lui à la veille du premier conflit mondial, ce grand humaniste visionnaire a défendu jusqu’au bout ses convictions.